Le livre d’Élisabeth Badinter heurte de front certains écologistes. «Je ne condamne pas l’écologie en soi, c’est-à-dire le souci de la nature, mais l’écologie radicale. Conseiller aux femmes de laver des couches comme solution à la conservation des arbres relève du non-sens. C’est incroyable de revenir à des pratiques qui asservissaient nos mères! L’idée selon laquelle tout ce qui est artificiel ou chimique est dangereux mène aussi à la condamnation de la pilule et de la péridurale. Quel progrès!»

(Extrait de l’article du Devoir: L’Entrevue – Plaidoyer contre la culpabilité : La philosophe Élisabeth Badinter déplore la nouvelle oppression des mères)


Les commentaires du Canard enchaîné (17 février 2010) sur le livre Le conflit, la femme et la mère (Flammarion) :

«L’ennui, dans tout cela, c’est que (…) Badinter n’est autre que la principale rentière et actionnaire du groupe Publicis, 61 ième fortune du pays ( 430 millions) selon le dernier classement du magazine “Challenges”. Que Publicis compte parmi ses meilleurs clients de grands producteurs de petits pots pour bébés (Nestlé) ou de Pampers (Procter & Gamble) qui rendent la femme libre, donc, si l’on suit le raisonnement de Babeth. Et que le même groupe, dans ses spots de pub, montre rarement papa se cognant la lessive à la maison.

Qui mieux que la pub a contribué des dernières décennies, à fabriquer l’image de la femme qui s’occupe de la cuisine, qui torche les gosses, leur prépare la purée, n’a pas droit aux bourrelets et doit se tartiner le visage de crème à la papaye verte pour ne surtout pas vieillir? On attend avec impatience l’essai de la philosophe Élisabeth Badinter sur le sujet…»