Un reportage à voir à l’émission Une heure sur terre (Radio-Canada)

Journaliste : Jean-Michel Leprince

Président du Venezuela depuis 1999, Hugo Chavez a échappé à une tentative de coup d’État, en 2002 et depuis, gouverne son pays d’une main de fer. Il a modifié la Constitution pour pouvoir rester aux commandes plus longtemps. Il fait taire les opposants et les médias qui le contestent, lui et sa révolution bolivarienne. Il achète des armes à la Russie. Le pétrole, sa richesse, lui permet de mettre de l’avant ses politiques en Amérique latine et sur la scène internationale. Il est le principal soutien de Cuba et un allié fidèle de l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad et de la Libye du colonel Kadhafi.

À l’intérieur, il nationalise de grands pans de l’économie, redistribue des terres à des coopératives de paysans incapables de subvenir aux besoins alimentaires du pays. Le système bancaire, les télécommunications, l’électricité, la production de lait ou de ciment ainsi que des aciéries sont nationalisées. Sur les 6,5 millions d’habitants ayant un emploi déclaré, 2 millions sont salariés de l’État. Portrait du Venezuela d’aujourd’hui et de l’homme qui le dirige.

Lu dans le Canard enchaîné (30 mars 2011)

.«  Chavez et ses « frères dictateurs »

.Bachar Al-Assad ? « Un président arabe socialiste, un humaniste, un frère » selon Hugo Chavez, le président de la « République socialiste bolivarienne du Venezuela » (ouf !). Il en a rajouté le 27 mars, lors d’une cérémonie anniversaire de sa propre sortie de prison après un putsch raté en 1994 : Bachar est « un docteur diplômé à Londres, nullement un extrémiste. C’est un homme d’une grande sensibilité humaine.. »
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CISO

Photo: comité exécutif du SISO

Ce qui nous rappelle qu’en juin 2009, cinq après que  Hugo Chavez eût reçu le prix Kadhafi international des droits de l’homme, le Ciso « Centre International de solidarité ouvrière », organisait un séminar sur «Les mouvements de gauche en Amérique latine» durant lequel on se demandait: «Qu’est-ce que le Québec peut apprendre de la Revolution venezuelienne face à la crise du capitalisme?»

On ne sait pas trop ce que les participants ont appris de la Revolution venezuelienne face à la crise du capitalisme, mais en ce qui concerne Chavez on en sait un peu plus.

La même année, en septembre, Hugo Chavez remettait le collier de l’ordre du Libérateur, la plus haute distinction vénézuélienne, au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, pour le remercier de sa visite dans son pays.


À consulter: Histoire du CISO en Amérique latine : Trente-cinq ans de solidarité ( Présentation de Micheline Jourdain, membre du comité Amérique latine du CISO)

Photo: Hugo Chavez et Mahmoud Ahmadinejad

Depuis, il a eu des mamours avec le chef de l’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, «We will always stand together, we will not only resist, we will also stand victorious beside one another » des manifestations d’amitiés envers Bashar Assad, le dictateur de la Syrie, avec qui il crée des liens «to accelerate the fall of [American] imperialist hegemony and the birth of the new world of equilibrium and peace.». Il a félicité le dernier dictateur européen, Alexandre Lukashenko du Bélarus, pour son extraordinaire victoire électorale.

Source: Bloomberg Bussinessweek

Photo: colonel Mouammar Kadhafi et Hugo Chavez

Finalement, Hugo Chavez, a apporté son soutien au colonel Mouammar Kadhafi, confronté selon lui à «une guerre civile».

Les grandes douleurs étant muettes, le CISO n’a rien dit sur les mauvaises fréquentations de leur héros. On peut quand même lire sur son site dans le plus pur style «table de concertation et de sensibilisation»  :«Depuis 35 ans, au CISO, nous travaillons à bâtir un monde meilleur, un monde de justice, de liberté, d’égalité et de solidarité. »

– Voir l’ article de l’Agence France-Presse (25 février 2011)

Toujours avec Chavez?

Par contre le Comité de Solidarité/Trois-Rivières financé par notre ministère des Relations internationales (MRI) le spécialiste du «Toi le jeune” (voir le deuxième billet).

reste fidèle à  Chavez et vient de publier:

«Quelques points sur les i à propos du Venezuela et de Hugo Chavez»

et Pour en savoir plus sur l’auteure

Incidemment le canal Historia devrait interviewer Brian Barton, le boss du Comité de Solidarité/Trois-Rivières et ex-président de l’Aqoci, l’organisme qui chapeaute tout ce qui se bouge en développement international au Québec.

Barton est un des rarissimes Québécois qui a travaillé dans la Tchécoslovaquie communiste avant le printemps de Prague de 68.

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