Charles Danten (La Presse)
Ancien vétérinaire, l’auteur a publié «Un vétérinaire en colère» (VLB éditeur, 1999).

On a tout dit et son contraire à propos de l’épisode Berger Blanc, sauf le plus important. Les fourrières et les refuges sont débordés parce que derrière la consommation des animaux de compagnie se trouve des dizaines de groupes d’intérêt, comme les fabricants de moulée et de vaccins, les vétérinaires, les protecteurs des animaux, les zoothérapeutes, qui s’acharnent à faire croire au public que la vie sans un animal est impensable. Des groupes de psychologues comme Zoothérapie Québec sont solidement implantés dans les petites écoles, à la façon des multinationales comme Coca-Cola, pour endoctriner non seulement les enfants, mais leurs parents. On leur fait croire que les animaux sont une solution à presque tous leurs problèmes, «une solution qu’il faudrait inventer si elle n’existait pas», aux dires de Michel Pépin, l’ancien président de l’Académie de médecine vétérinaire du Québec.