Une chronique de Pierre Floglia, La Presse

« L’idée de les tuer pour laver l’honneur de la famille, ces meurtres honteux commis de sang-froid, a dit le juge, normale aussi? Ce qu’on peut dire, c’est que cette idée de meurtre pour laver l’honneur de la famille est déjà venue à d’autres Afghans, à d’autres Turcs. À beaucoup d’autres Afghans, Turcs, Pakistanais, Iraniens, etc.? Je n’en sais rien. En tout cas, à très, très peu de Danois et de Suédois.

Je serais très curieux d’aller demander aux Afghans – pas ceux de Montréal, frileux, on le comprend – aux Afghans de Zaranj, en plein pays pachtoune, où j’ai eu le plaisir de séjourner, s’ils partagent l’avis du juge que ce fut là un crime odieux…

Va-t-on finir par oser dire les choses comme elles sont? Pas moi, bien sûr, cela ne compte pas, mais les intellectuels musulmans, romanciers musulmans, essayistes musulmans, philosophes musulmans, bref, les esprits libres musulmans qui se taisent trop souvent de peur d’alimenter le racisme antimusulman, un de ceux-là osera-t-il dire: mais si, mais si, ce crime-là est culturel, et c’est bien en cela qu’il est le plus odieux. »

 

Aussi…

 

Shafia trial a wake-up call for Canadian Muslims
Un article de Sheema Khan dans le Globe and Mail

“During media coverage of the Aqsa Parvez murder, traditional institutions, for the most part, stuck their collective heads in the sand, pointed to domestic violence elsewhere, and blamed the media for biased coverage. Those who wanted to do something, anything, to address the issue, realized they had to bypass those who refused to open their eyes.

 

And so, before the Shafia trial even began, a grass-roots campaign, facilitated by social media, emerged to address the issue of family violence head-on. No more denials. No more defensiveness. »