Mourir en conscience (Une émission d’Enquête, SRC ; en deux parties; il faut attendre quelques secondes après la fin de la première)

« Juillet 2011 : Chantal Lavigne 35 ans meurt après une expérience de sudation suivie avec 8 autres personnes. La jeune femme prenait des cours depuis des années dans le cadre «d’une formation» en croissance personnelle.

L’instigatrice de cette formation est Gabrielle Fréchette, alias Séréna, une femme à travers qui parle l’esprit d’un maître, Melkisédech.

“Notre enquête nous a permis de retracer exactement les événements vécus lors des derniers ateliers auxquels a assisté Chantal Lavigne, la veille et la journée de sa mort.

Nous savons ce qui s’est passé lors de la sudation qui a entrainée sa mort. Grâce à l’obtention des enregistrements sonores de ces séances nous avons reconstitué ses derniers moments.

Nous avons voulu savoir si le groupe Melkisédech poursuivait ses activités malgré une enquête de la Sûreté du Québec et la mort d’une de ses adeptes.

Le groupe a retiré toute publicité et son site internet Nous avons retracé les deux assistants de Gabrielle Fréchette, ceux-là même qui ont exécuté les ordres de la cheffe de groupe lors de la sudation.

En caméra cachée, nous avons rencontré Gabrielle Fréchette. Elle a confirmé que le groupe offrait toujours des cours de croissance personnelle. Rejointe au téléphone, Gabrielle Fréchette affirme n’avoir aucune responsabilité quant à la mort de Chantal Lavigne. Elle a fait son devoir en appelant le 911.

Jusqu’à maintenant la Sûreté du Québec n’a porté aucune accusation. Les groupes de croissance personnelle se multiplient ces dernières années.

Mais au Québec rien n’encadre leur pratique. »

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Chronique de Pierre Foglia

« La croissance personnelle ne tue que très rarement. Elle rend débile souvent, par contre. Et elle fucke des vies. Plein. Et on fait rien. C’est ça, le scandale, on fait rien. La croissance personnelle est comme une moisissure qui s’est déposée sur la pop-psychologie et qui empoisonne les gens depuis plus de 40 ans. Mais on fait rien. Au nom de la liberté de pensée, de la libre entreprise aussi, peut-être, je sais pas.

Et les vrais psys qui ne disent rien. Et les gouvernements qui ne font pas grand-chose. Et les écoles qui s’en crissent, du moment que ce n’est pas du rationalisme laïque. »