C’était en 2009. Pierre Foglia écrivait:
“Cet exercice sur les anglicismes est proposé aux élèves du primaire de la commission scolaire Marie-Victorin (Rive-Sud).

Trouve le bon mot : Caroline a eu (du fun, du plaisir)… Notez au passage le degré de difficulté. Mais bon, ce n’est pas pour ça que je ronchonne. C’est pour les deux questions suivantes :

Tu as (checker, vérifier) le mot dans le dictionnaire.

Le directeur a (annulée, cancellée) la soirée de danse.

Ce qu’il y a de gênant, ici, n’est pas que des fautes aussi grossières aient pu se glisser dans un devoir scolaire. Ce qu’il y a de gênant, c’est que pas un directeur d’école de cette commission scolaire, pas une enseignante – en supposant qu’ils et elles sachent encore accorder les participes passés et les différencier des infinitifs – que pas un, disais-je, ne se soit fait entendre assez fort pour qu’on retire ce matériel «pédagogique» de la circulation. Quant aux parents, n’en parlons pas. Sauf celui qui m’a alerté, je suppose qu’ils sont tous très occupés dans le comité de l’arbre de Noël. On les remercie de leur engagement. »

Mais ce texte de Foglia date de 2009. De l’histoire ancienne!

Des 2010, Josée Bouchard, présidente de la Fédération des Commissions scolaires, soulignait que «le Québec a l’un des meilleurs systèmes d’éducation au monde et qu’il faut en être fier. »

(publireportage paru dans Jobboom, vol 11, no 3, mai 2010, p.25.)

Cette année, elle en remet une louche:

Josée Bouchard:
«[L]es élèves du système public d’enseignement au Québec sont parmi les meilleurs au monde. »

Même opinion nuancée côté syndical:
«Au Québec, on a le meilleur système d’éducation dans le monde », Rejean Parent, président de La Centrale des syndicats du Québec.

Comment oserions-nous avoir un doute?