La chronique de Jean-Benoît Nadeau

«Superficiellement, on parle de 80 milliards de dollars d’investissements d’ici 25 ans pour y développer les mines, l’hydroélectricité, et l’exploitation forestière.

En principe, tous ces investissements pourraient avoir lieu dans le seul cadre du privé sans que le gouvernement intervienne trop. Mais le Plan Nord signale l’intention du gouvernement d’encadrer et de planifier les actions, et d’y mettre du sien.

En plus des mines, des barrages et des chemins forestiers, on parle donc d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires, gazières et récréotouristiques – d’ici 2035, les aires protégées représenteront 20% du territoire.

Rien que pour Montréal, les retombées seront d’environ deux milliards de dollars par an – un stade olympique par année, pour 50 ans!

Dans 25 ans, toutes les municipalités du Nunavik seront reliées au réseau d’Hydro-Québec – de même que les mines qui y seront. Un chemin de fer, voire une route, se rendra à Kuujjuaq. Le gazoduc ne sera pas loin derrière. Le prolongement de la route 167 reliera Fermont et Chibougamau. Une autre, la 138, traversera enfin toute la Côte-Nord. Et la Transtaïga reliera enfin le barrage La Forge à Schefferville. »