François Saillant vient de publier son autobiographie. Une critique de Pierre Dubuc

Extrait:

« Un autre chapitre du livre retrace son parcours politique. Membre actif du Parti Québécois en 1968, il se radicalise à la faveur de la Crise d’Octobre. Puis, il est attiré par la perspective mise de l’avant par Pierre Vallières dans L’urgence de choisir qui qualifie le Parti Québécois de « principale force stratégique du mouvement indépendantiste ». Mais, il cèdera finalement aux arguments de Charles Gagnon, ralliera le groupe “m-l En Lutte” et deviendra le principal responsable de l’équipe rédactionnelle de ce journal.

Saillant raconte en détails la dissolution du groupe En Lutte, mais il en minimise une des principales causes: le mot d’ordre d’annulation lancé lors du référendum de 1980. Tout en reconnaissant que c’était une erreur, il en réduit la portée en disant qu’elle était ‘sans conséquence’.

Bien sûr, comme il le signale, le nombre de bulletins annulés n’a pas fait la différence entre le Oui et le Non. Mais son importance n’est pas là. Elle réside dans la théorie et le programme politiques qui ont conduit à ce mot d’ordre. »