By Sara Miller Llana, The Christian Science Monitor

Des nombreux groupes religieux qui ont fui les persécutions en Europe au 18ème siècle pour peupler l’Amérique d’alors, peu ont survécu, et les quatre membres encore en vie de la « Société Unifiée des Croyants » pourraient bien être les derniers de leur genre. Vivant en communauté rurale dans le sud du Maine, ils habitent le dernier village de Shakers (« trembleurs »), un surnom qu’on leur donna un jour du fait de leur curieuse habitude de se secouer lors des offices religieux. Fondée en Angleterre en 1774, cette secte protestante compta jusqu’à près de 5000 membres à l’époque de la guerre civile des États-Unis, parmi lesquels une majorité d’orphelins, mais les exigences de la vie communautaire, le célibat et le renoncement en découragèrent beaucoup, et la plupart de leurs villages désertés se transformèrent bientôt en musées. C’est d’ailleurs ce qui pourrait arriver de mieux au dernier bastion des « Shakers », lesquels s’y préparent en recueillant les fonds qui aideront à préserver leur village le jour de leur départ ou de leur mort…