Le Kiosque, vachement impressionné par ce texte de trois profs (passé antérieur, passé simple, imparfait du subjonctif, etc.), a demandé à Marise Murphy, une amoureuse du français, de le lire pour nous.

Les médias au service de l’ordre dominant : cinq choses que nous avons à leur dire

Extrait :
Cependant, on eut aimé, (passé antérieur) comme vos codes de déontologie se proposent (présent) de le faire, que vous observâtes (passé simple) ce « devoir de réserve » que vous insistez (présent indicatif) tant à imposer aux autres. Que vos chroniqueurs, présentateurs et journalistes fissent (imparfait du subjonctif) preuve d’un minimum objectivité et de professionnalisme, par quoi ils auraient adopté(conditionnel passé) une position de recul à l’égard des discours et des communiqués « officiels » qu’ils ont eu (passé composé) tendance à répéter et amplifier sans l’ombre d’une enquête factuelle.

Thomas Dussert, professeur de philosophie, Collège Ahuntsic

Martin Jalbert, professeur de littérature, Cégep Marie-Victorin

Joan Sénéchal, professeur de philosophie, Collège Ahuntsic

Commentaire de Marise Murphy

« Cet extrait présente une quantité phénoménale d’erreurs de tous ordres. Cependant, nous eûmes aimé qu’au minimum, vous observassiez les règles de la concordance des temps. »

Le site du Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD) s’adresse aux cégépiens.

On lira avec intérêt le 1er paragraphe de la page 3 sur la pédanterie de l’imparfait du subjonctif.

« Notez toutefois que le passé antérieur et le passé simple ne sont plus beaucoup utilisés en français courant, certaines de leurs formes ayant une allure désuète ou pédante, comme certaines formes du verbe savoir : vous sûtes (passé simple), vous eûtes su (passé antérieur). »