L’Assaut, un film de Julien Leclercq,  avec Vincent Elbaz, Mélanie Bernier…
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Samedi 24 décembre 1994… Quatre hommes du GIA (Groupe armé islamiste) s’emparent à Alger de l’Airbus A-300 d’Air France reliant la capitale algérienne à Paris. 227 personnes sont à bord.

Les quatre hommes, armés, extrêmement déterminés revendiquent la libération de leurs camarades et exigent le décollage immédiat de l’avion. Après de longues négociations diplomatiques tendues entres les gouvernements français et algériens et l’exécution de 3 passagers, l’avion quitte l’aéroport d’Alger.
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Le lundi 26 décembre, 3h33 du matin, l’Airbus atterrit à Marseille. Trois personnages, Thierry, un soldat du GIGN, Carole Jeanton, une technocrate ambitieuse et Yahia Abdallah, un djihadiste déterminé sont au coeur de l’événement.
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L’assaut du GIGN est suivi en direct par 21 millions de téléspectateurs.
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Critique
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Dès le début du film, le réalisateur Julien Leclercq, prend le parti de se concentrer sur trois personnages : Thierry Prungnaud, un soldat du GIGN (Vincent Elbaz), Carole Jeanton, une technocrate ambitieuse (Mélanie Bernier) et Yahia Abdallah (Aymen Saïdi), un djihadiste déterminé capable de tuer de sang froid. Cette mise en scène permet au spectateur de plonger au coeur du fonctionnement des trois principaux organismes concernés (police, gouvernement et groupuscule terroriste) qui suivent chacun une logique propre. On assiste aussi bien à l’impuissance du Ministère des Affaires étrangères face à une prise d’otage inédite en France et la violence psychologique exercée sur le GIGN. Il faut saluer le  réalisme troublant qui ressort de cet effet de mise en scène, qui éclaire le spectateur sur les jeux de pouvoir, les manipulations médiatiques et les enjeux politiques de ce drame. Pour renforcer ce réalisme, de vraies images d’archive ont été utilisées et le GIGN a collaboré à l’élaboration de certaines scènes.

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