Le procès Capone, Jean-Marc Fédida
Éditeur : Fleuve Noir
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L’auteur est avocat et se dit essayiste.

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Essayiste? Voici ce que ça donne:
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« Ce comportement ( celui de Capone) était la démonstration de la faillite d‘un État fédéral communément détesté.
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Qui était le criminel? Celui qui avait studieusement et spectaculairement tiré son épingle du jeu, fût-ce au prix de la peau de quelques crapules que personne ne regretttait, et qui faisait preuve d’une générosité spectaculaire à l’égard de l’homme de la rue? Ou bien le président Coolidge qui n’avait rien fait pour empêcher que la société pourisse? »  (p.62)
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« Cette confrontation de l’Amérique de Wilkerson et de celle d’Al Capone sur le terrain judiciaire, c’est en quelque sorte la troisième phase de la conquête de l’ouest. » (P. 150)
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« Pourtant ce prétoire, cette salle d’audience grise et sobrement décorée de la devise selon laquelle la confiance ne peut être qu’en Dieu, est un champ de bataille entre deux États-Unis d’Amérique. » ( 151)
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Parmi les erreurs de fait de l’avocat:
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« L’Amérique de Hoover est blanche, puritaine et morale. Son président est homosexuel, il vit maritalement avec Clyde Tolson qui occupe les fonctions de numéro 2 du FBI. » (P.37)
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L’auteur confond le Président Herbert Hoover avec Edgar Hoover le chef du FBI.
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Divagations de l’auteur sur la réunion des criminels à Atlantic City
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« Les chefs de gangs du pays tout entier s’y retrouvent avec pour seul ordre du jour: humilier Capone, le remettre à sa place de petit gangster qui a trop vite grandi, le ravaler dans la hiérarchie et le contraindre à redevenir ce qu’il n’a jamais cessé d’être, à savoir un simple gangster. (…)
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L’assemblée vote donc à l’unanimité la dissolution de cette dernière ( l’organisation de Capone), mais plus encore ordonne à Capone de restituer ses établissements de jeu, tout en interdisant pour l’avenir tout règlement de comptes.  (  )

Tout différend devra à l’avenir être soumis préalablement à la commission et à son président John Torrio. » P. 78
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Le Kiosque a publié: Petite histoire de la Mafia et du crime organisé
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Ce qui s’est passé à Atlantic City
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Un an plus tard, en mai 1929, tous se retrouvent  à Atlantic City pour une première convention du crime.
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La réunion d’Atlantic City
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Avec ses amis Costello, Lansky et quelques criminels éclairés d’autres villes, Lucky Luciano organise, en mai 1929, à Atlantic City, une grande réunion de gangsters. C’est l’ONU du crime; (….) Le but, comme l’explique patiemment le diplomate Costello, est le partage des territoires et des secteurs du crime. Bref, des cartels plutôt que des compétitions sanglantes. Comme le dit si bien Lansky: «Les vendeurs de Ford ne tirent pas sur les vendeurs de Chevrolet».
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Ces criminels, unanimes, font comprendre à Al Capone que le massacre de la Saint Valentin, —sept rivaux abattus en même temps —, dérange tout le monde et est mauvais pour les affaires. Les Américains leur achètent de l’alcool sans problème de conscience, mais de là à se barrer les pieds dans les cadavres sur les trottoirs…
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Après six jours de discussions, les chefs de gangs s’entendent sur un point essentiel: l’avenir est à la coopération entre eux.

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Le Kiosque recommande
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Al Capone (Documentaire 44.26)
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