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La journaliste Julie Turgeon nous résume ce documentaire glaçant de Gianfranco Rosi, primé à Venise en 2010.
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À huis clos dans une chambre de motel près de la frontière mexicaine, un homme et père de famille drapé de noir.  Dans ce lieu impersonnel, où il a déjà entretenu la souffrance d’un type pendant trois jours, il se confie face à la caméra. De ses mêmes mains avec lesquels il a tué et torturé vingt ans durant, il griffonne des chiffres, des mots, des dessins sur un cahier, nous révélant dans le détail les méthodes des cartels de la drogue, pour qui il a fait carrière. Jusqu’à ce que vienne l’appel de Dieu. Qui lui rappelle ce qu’il a fait; qui le dépouille jusqu’au dernier centime gagné au service des narcos; qui le lave de toute pensée malveillante et le laisse là: nu, aux côtés de sa famille. Or, en fuite,  il sait que «les frontières n’existent pas pour le narcotrafic. Mexique, États-Unis, Colombie, Costa Rica, Salvador: les Narcos peuvent tout acheter. Et ne veulent surtout pas laisser de traces.»

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Critique de National Public Radio.

Partie 1 (01:00:00)

Partie 2  (18:07)