De sympathiques expériences menées sur des rats ont montré que cet additif alimentaire a la propriété d’augmenter de 40% la sensation de faim.

« Le Canard enchaîné » – mercredi 5 septembre 2012 – page 5 (Non disponible sur le web)
.
Rien de tel qu’un bonne grosse salade commandée en terrasse pour se croire encore en été… Rien de tel, excepté la sauce vinaigrette industrielle farcie au glutamate monosodique que le restaurateur utilise généralement pour l’assaisonner. L’E621, comme on l’appelle aussi, c’est la pincée magique des industriels de l’agroalimentaire. Une poudre blanche cristalline et inodore, que l’on retrouve dans les vinaigrettes pour salades, mais aussi dans les légumes en conserve, les céréales du petit déjeuner, les chips, les soupes déshydratées et quasiment tous les fonds de sauce et les plats cuisinés.
.
Il faut dire que l’E621 est fantastique « exhausteur de goût ». Au point que l’agroalimentaire en utilise jusqu’à 1,5 millions de tonnes par an.
.
De sympathiques expériences menées sur des rats ont montré que cet additif alimentaire a la propriété d’augmenter de 40% la sensation de faim.
.
Seul bémol : quand on force la dose sur les rats, on leur nécrose le cortex. Et pour cause : le glutamate est un neurotransmetteur, en clair un messager chimique qui transmet les infos d’un neurone à l’autre. De plus en plus de chercheurs pensent que, ingéré en excès, il s’attaque au cerveau. Certains scientifiques se demandent même si notre surconsommation de glutamte ne pourrait pas jouer un rôle dans les maladies neurodégénératives, comme Parkinson ou Alzheimer.
.
Les industriels jurent, eux, que l’E621 est absolument sans danger pour l’homme. La preuve? Sa présence doit être indiquée sur l’étiquette, mais aucune dose limite n’est à ce jour imposée. Ouf, pour un peu on aurait cru qu’on était faits comme des rats!