Le tiers de la population du Québec est presque analphabète; 35% des jeunes de 15 à 25 ans sont analphabètes, leur niveau moyen de littératie est tout juste suffisant pour leur permettre d’envoyer un texto. Mais ce qui me fait vraiment capoter, c’est autre chose. C’est cette statistique, non disponible, qui nous dirait combien chez ceux capables de traiter et comprendre un texte complexe, combien lisent pour le plaisir de lire, lisent pour lire, pour rien, sans se demander: quécéquiveutdire?

Ce qui me fait le plus freaker, c’est ça: notre frénétique et incessante quête de sens. Notre empressement à fabriquer du sens tout le temps, à le shooter partout comme de la marde et, bien sûr, à s’irriter du moindre contresens.