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Depuis….

Le Canard enchaîné, mercredi 15 janvier 2014, p.1 (non disponible sur Internet)

Égalitaire de contrastes

Égaux, certes, mais pas tout à fait quand même. La Constitution tunisienne, en passe d’être adoptée, renforce l’égalité hommes-femmes… à condition de ne pas trop entrer dans les détails.

Sur le plan des principes, tout va bien. L’article 20 stipule que« les citoyens et citoyennes sont égaux en droits et en devoirs, et égaux devant la loi, sans discrimination aucune ». Mais, remarque perfidement Khadija Chérif, secrétaire générale adjointe de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, dans « La Croix » (8/1), il ny a guère d’égalité sur le plan de l’héritage… Dans le droit tunisien, si une femme travaille et capitalise pour acheter un bien, celui-ci sera enregistré au nom du père, puis reviendra aux frères.

Quel droit s’appliquera ? L’article 20 de la Constitution, et sa fameuse égalité des droits, ou « l’attachement du peuple tunisien aux enseignements de l’islam », formulé dans le préambule de la même Constitution ?