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Le Kiosque a publié un long, très long article sur l’histoire des Autochtones

Le Printemps indien

Extrait

Le temps aztèque est une sorte de roulette russe cosmique composé d’un calendrier religieux auquel se superpose un calendrier civil de 365 jours, puis d’un troisième calendrier basé sur les révolutions de la planète Vénus. C’est au bout de cent quatre années solaires que les trois calendriers retombent à la même date.

Chaque fois qu’on finit un siècle aztèque, c’est-à-dire tous les cinquante-deux ans, le peuple attend dans la terreur de savoir si le dieu voudra bien renouveler son contrat avec les hommes. Tous les feux sont éteints, la nuit se passe dans la crainte jusqu’à ce qu’enfin la planète Vénus apparaisse dans le ciel et qu’un prêtre allume un feu nouveau sur la poitrine d’un sacrifié. La vie peut alors reprendre. En 1521, les trois calendriers coïncident. Cette année-là, des messagers annoncent à l’empereur Montezuma la venue sur mer d’îles fortifiées qui se déplacent sur l’eau, d’armes qui crachent le feu et qui tuent à distance, d’étranges bêtes qui ressemblent à des cerfs. Comme dans la légende de Quetzalcoatl, ceux qui les chevauchent sont blancs et barbus.

Les Espagnols n’ont qu’une faible idée de la civilisation qui se dresse devant eux. Leur seul contact avec le Mexique avait été une brève incursion au Yucatan en 1502; ils y avaient rencontré des groupes d’Indiens fort différents de ceux des Antilles, dont ils avaient rapporté quelques souvenirs. Préparée à St-Domingue, l’expédition commandée par Fernando Cortez aborde elle aussi, dans la presqu’île du Yucatan, à Cozumel. Il a un premier coup de chance : renverser la barrière linguistique. Il a avec lui Gerónimo de Aguilar qui avait été prisonnier des Mayas et parlait leur langue. Sur place, Cortez rencontre une esclave, Malintzin, qui parle la langue des Aztèques. Elle se met au service des Espagnols et apprend rapidement leur langue, Cortez est rapidement au fait des divisions de l’Empire, de la haine des peuples soumis aux Aztèques.