7711788710_iznogoudThe Caliphate Returns

Superbe analyse, comme toujours, de Gwynne Dyer. C’est limpide, bref, et il n’y a pas un seul mot de trop. 

(…) So much for the fantasy. What’s the reality? A group of jihadis have seized a big chunk of eastern Syria and western Iraq, erased the border between them, and declared an Islamic State. As little as ten thousand strong only a month ago, they have been rapidly growing in numbers as ISIS’s success attracts new recruits – but they are obviously never going to reconquer India, Spain or Siberia.

They aren’t going to make a dent in the two powerful states to the north of their Islamic State either. Iran, being overwhelmingly Shia, is immune to their charms and far too big to take by force. Turkey, although now governed by an Islamic party, is still a modern, secular state that is much too strong to attack.
To the west and east ISIS is already at war with regimes that are either very tough (Bashar al- Assad’s war-hardened dictatorship in western and central Syria) or very Shia (the south-eastern slice of Iraq, densely populated and with a large Shia majority). The Islamic State’s central position between its two enemies gives it a strategic advantage, but not a decisive one.

To the south are desert frontiers with more promising territory. Jordan’s population is about two-thirds Palestinian, and even among the Bedouin tribes that are the mainstay of King Abdullah’s rule there was some enthusiasm for ISIS’s victory in Iraq. If Jordan fell, the Islamic State would reach right up to Israel’s borders, with incalculable consequences.

Saudi Arabia would be a much tougher nut to crack, but the salafi religious ideology that animates ISIS is very close to the fundamentalist Wahhabi version of Islam that is the Saudi state religion. That’s why the Saudis gave arms and money to ISIS jihadis in the early days of the Syrian civil war, although they have subsequently recognised the threat that the organisation poses to the Saudi state.

 

hqdefaultAussi pour le contexte:

Le 3 mars 1924, le parlement abolit le califat. A Istanboul, le gouverneur Adran Bey se rend au palais du calife Abdülmecid II et exige de le rencontrer dans la salle du trône. Dès son arrivée, le gouverneur lui ordonne de s’assoir sur le trône, lui lit la décision du parlement puis lui ordonne de descendre du trône et de faire ses bagages. Une heure plus tard, le calife, sa femme, sa fille et deux membres de son harem quittent le pays pour la Suisse.

 

Depuis treize siècles, le caliphe est un symbole important de l’unité et même de l’identité musulmane. Aussi, le choc est ressenti à travers tout le monde musulman. Un jeune instituteur égyptien de 22 ans est particulièrement ébranlé. Il s’appelle Hassan al Banna.

Hassan-al-Banna
Hassan al Banna

Les Frères musulmans

Il enseigne dans la région de Suez là où, chaque jour,  Il peut constater la misère noire des Égyptiens qui s’occupent de la maintenance du canal.

Un petit groupe de jeunes prend l’habitude de se réunir chez lui après leurs classesAu début ils sont comme des scouts, ils s’entraident, aident les autres etc. et écoutent Hassan expliquer que la société égyptienne est malade, infectée parles Occidentaux, le cinéma n’est que le dernier exemple.

 

Puis des parents viennent faire un tour; le groupe grossit, devient un mouvement religieux qui s’occupe beaucoup des pauvres. On les appelle les Frères musulmans.

Ils sont séduits par la grande idée d’Hassan: créér un État islamique, avec, pour le diriger, un calife comme dans le temps des Ottomans et des grandes dynasties de l’âge d’or arabe. Le calife n’ayant de compte à rendre à personne, le parlement perd son intérêt, la liberté de la presse devient inutile.

 

C’est une première dans le monde arabe. Pour la première fois, un groupe populaire, organisé a comme but, très clair, de s’emparer du pouvoir afin de créer un État islamique.