François Bugingo

Journal de Montréal

(…) Rien de tout cela ne justifie, n’excuse le déballage fielleux d’une amoureuse éconduite. Il y en a qui la disent courageuse, combattive, indépendante, etc. Mon oeil, c’est une des publications les plus égoïstes, les plus viles que l’édition française ait connu depuis longtemps. Car, tout simplement, Madame se venge, elle crache son venin sans égards aux torts qu’elle cause à l’homme qu’elle prétendit aimer un jour, le tort qu’elle cause à l’idée même d’aimer et de cesser d’aimer, à l’idée de ce qu’une fonction présidentielle (bien que tenue par des hommes et des femmes qui ont leur grand lot de petitesses) doit garder de dignité reconnue et respectée par les citoyens. A fortiori, ceux à qui il fut accordé la confiance d’en approcher au plus près. Dans aucun pays civilisé ne lira-t-on un tel étalage vulgaire de l’intimité d’un couple en difficulté, a fortiori quand la fonction présidentielle est engagée. (…)