Mathieu Bock-Côté

Journal de Montréal

En 2011, Guillaume Marois et Benoît Dubreuil, dans un livre majeur, Le remède imaginaire, rappelaient que l’immigration ne rajeunira pas la population et ne paiera pas les retraites. Elle n’est porteuse d’aucun miracle économique. Évidemment, cela ne veut pas dire qu’il faut fermer les frontières. Mais cela devrait calmer ceux qui veulent toujours augmenter le nombre d’immigrants reçus.

Mais le PLQ n’envisagera jamais une baisse significative de l’immigration. D’abord, parce qu’il choquerait les communautés culturelles qui votent pour lui. Mais, surtout, parce qu’il mise sur une immigration massive pour augmenter sa base électorale. Le comportement électoral des immigrants est sans ambiguïté. Ils sont fédéralistes. D’ailleurs, dès qu’ils atteignent une proportion dans une circonscription, cette dernière, sauf accident, est libérale à jamais.

On devine qu’il arrive à Philippe Couillard d’y penser.