La United Fruit Company a été créée en 1899 par Minor C. Keith. Elle est devenue depuis la Chiquita Brands International, ce ‘Chiquita’ que vous voyez sur les étiquettes de certaines bananes vendues chez nous.
Pendant 50 ans, elle a financé et manipulé la majorité des dictatures d’Amérique Latine (dans des pays producteurs de bananes), pour le compte des États-Unis, et elle a tenté de tuer dans l’oeuf toutes les réformes tentant de redistribuer les terres aux paysans pauvres pour pouvoir continuer à exploiter librement les plantations de bananes et sous-payer les ouvriers qui y travaillaient.

C’est de cette corruption à grande échelle de pays producteurs de bananes qu’est née l’expression.

Pour en savoir plus:

United Fruit, la mère des républiques bananières

http://www.lesechos.fr/28/07/2009/lesechos.fr/300366946_united-fruit–la-mere-des-republiques-bananieres.htm

Banana_KoeppelBanana: The Fate of the Fruit That Changed the World
Dan Koeppel
Hudson Street, 304 p.

Dans son livre La Banane, Dan Koeppel présente l’aventure de ce fruit dans une synthèse aux multiples facettes. Les aspects politiques, économiques, scientifiques et culturels s’enchaînent les uns après les autres dans un agencement qui aurait pu être désagréable. Cependant, l’auteur s’est bien débrouillé de ce côté de sorte que la narration ramène tous ces éléments dans un récit cohérent. Le livre est à la fois surprenant, voire choquant, mais également instructif. Il est dégoûtant de constater le comportement des compagnies bananières en Amérique Centrale et du Sud. En revanche, il est intéressant d’apprendre que la pauvreté génétique de la banane la rend peu résistante aux maladies. Ce fruit, une véritable promotion comestible de la non-biodiversité, pourrait ainsi être frappé par une maladie sur une échelle mondiale à cause de la prédominance d’une seule espèce de banane.

François Gauthier