Histoire de John Gotti (Don Teflon) parrain de la mafia new-yorkaise. Il était surnommé “le don teflon” parce que les accusations ne collaient pas sur lui.

L’histoire du parrain Joseph “Big Joey” Massino, l’homme qui a fait tomber Vito Rizzuto. En français (44.47)

Joseph Massino est né à à New Haven, Connecticut le 10 janvier 1943, de parents Italo-Américains originaire de la région de Naples, Italie. Ses différents surnoms sont “Big Joey” (en référence à son importante corpulence) “the Ear” (“l’Oreille”, parce qu’il demandait à ses hommes, lors des conversations, de ne pas mentionner son nom, mais de se toucher l’oreille à la place). Les médias le surnommaient également “The Last Don” (“le Dernier Parrain”).

En 2004, afin d’éviter la peine de mort qui l’attend notamment pour les sept assassinats qu’il a commis, le parrain de la mafia «Big Joey» Massino accepte de témoigner contre ses anciens associés. Il acquiert alors le statut de témoin protégé du gouvernement des Etats-Unis.

Le Kiosque a publié

Petite histoire de la Mafia et du crime organisé en Amérique 

Extrait sur Massino 

(…) Le règne désastreux de Rusty Rastelli se termine en 1991 lorsqu’il meurt du cancer du foie dans un hôpital de prison. Quand Joseph Massino lui succède, l’héritage Bonanno est sérieusement hypothéqué. La famille Bonanno a été humiliée jusqu’à l’os par Joe Pistone; mais du moins elle s’enorgueillit du fait qu’aucun de ses membres n’ait jamais été un mouchard. John Gotti, le parrain des Gambino, vient justement de partir pour le pénitencier suite au témoignage de son sous-chef.

Massino prend des mesures radicales: il ferme les clubs sociaux de la famille, interdit qu’on prononce son nom, n’assiste plus aux baptêmes, aux mariages, aux enterrements des mafiosi et fait de la discrétion la devise de la famille. Ça marche.

La famille reprend sa place au sein de la Commission dont Massino devient l’aîné, les autres parrains étant tous en tôle.

Dans les années 90, pendant que les parrains des autres familles font l’aller-retour entre leur foyer et le tribunal, Massino se mérite le surnom de «the Last Don». Il reçoit toujours des millions des Siciliens de Montréal que Lee Lamothe et Adrian Humphrey, dans leur livre «La Sixième famille», considèrent comme indépendants.

C’est le monde à l’envers; à la fin des années 90, la succursale de Montréal, une vingtaine de membres, fait plus d’argent que le bureau-chef à New York. Elle a aussi beaucoup plus de contacts internationaux, aussi bien en Sicile qu’en Colombie.

Si la famille Bonanno n’en est pas encore consciente, elle va bientôt l’être.

En 1999, Massino fait exécuter George le Canadien. Les Siciliens sont en rage. Massino essaie de réparer les pots cassés. D’autant plus qu’ils n’envoient plus d’argent à New York. Massino délègue son sous-chef et beau-frère Sal Vitale à Montréal. Que ce soit le sous-chef qui se déplace est révélateur de l’importance de Montréal. Il a une offre qui devrait faire plaisir à Vito.

Depuis la mort de Cotroni et de Violi, la famille Bonanno n’a pas, du moins officiellement, nommé de remplaçant. Donc, toujours officiellement, il n’y a pas de capitaine à Montréal, uniquement des soldats.

Vitale offre à Vito le poste de capitaine de la succursale. Vito refuse gentilment en disant que tout le monde est égal à Montréal. Inouï! L’équivalent d’une claque dans le front des Bonanno. Après 50 ans de fidélité à la famille Bonanno, Montréal prend définitivement ses distances. Ironie de la chose, c’est New York qui va trahir Rizzuto et causer sa perte. (…)