«Malheureusement, ces deux enquêtes, parmi les plus coûteuses jamais entreprises par la GRC, se sont terminées en queue de poisson. La première pris fin à cause d’une décision du controversé jusge Jean-Guy Boislard, qui, sous prétexte d’un très discutable vice de procédure, fit avorter le procès du trafiquant libanais, plaçant le droit avant la justice.»

crime creusot

À qui profite le crime? Deux enquêtes du sergent Mark Bourque de la GRC
Daniel Creusot
Les Éditions de l’Homme

Présentation de l’éditeur
Un vaste complot visant l’assassinat du candidat à la présidence du Liban. Des criminels aux activités internationales impliqués dans les trafics de drogue, d’armes et d’influence. Un policier tenace, hors normes, qui tire obstinément sur les fils de la trame. Deux enquêtes distinctes dont Montréal est le point de jonction. Commencée d’abord au Canada, l’enquête sur la filière libanaise, menée par Mark Bourque de la GRC, se déploie bien vite aux États-Unis, puis au Liban. Elle conduit au démantèlement de la plus puissante filière de drogue depuis la French Connection, de même qu’à l’arrestation de Sam Cammarata, le parrain de la mafia de Houston. La nébuleuse du crime organisé amène ensuite le policier à mettre au jour, dans la foulée de l’enquête Pèlerin, les activités de la famille la plus entreprenante de la mafia sicilienne des années 1970-1990, les Caruana-Cuntrera. Ces courtiers mondiaux du blanchiment d’argent, qu’on surnomme les «Rothschild de la mafia», auraient recyclé à Montréal des millions de dollars. La détermination de Bourque à ce que justice soit rendue se heurtera toutefois aux aléas du droit canadien et des pouvoirs judiciaires.

Critique de Lise Ravary

Vous me pardonnerez d’utiliser un vieux cliché pour vous présenter À qui profite le crime ? du réalisateur et journaliste Daniel Creusot. Mais rien ne qualifie mieux cet ouvrage singulier que « La réalité dépasse la fiction». Je pourrais aussi ajouter : « Cet essai se lit comme un roman ».