The Syndicate

How Cocaine Traffickers from Medellín Transformed the Multibillion Dollar Global Drug Trade

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Le Kiosque a publié

Petite histoire de la guerre contre les drogues

Extrait :

Pendant cette quête du graal botanique, beaucoup espèrent que fumer du pot va cesser d’être un acte criminel. Le Parti libéral veut modifier, en 1972, la loi sur la marijuana. Quatre ans plus tard, le candidat à la présidence Jimmy Carter s’engage à la décriminaliser. En 1978, le chef du Parti progressiste-conservateur, Joe Clark, déclare qu’il décriminalisera la simple possession aussitôt élu. Ce ne sera plus un crime, on paiera une amende, comme pour une effraction routière. Puis Ronald Reagan est élu Président. Retour à la ligne dure, d’autant plus que la cocaïne fait maintenant blip sur tous les radars.

«When I have a line of coke
I feel like a new man
And the first thing that new man wants
is a line of coke.»
(Un cocaïnomane)

Les Colombiens commencent à acheter les quatre récoltes annuelles de coca directement de la Bolivie et du Pérou et grâce au général Pinochet du Chili, la raffinent. Le dictateur, à la demande des Américains, a extradé en 1973 des trafiquants chiliens aux États-Unis. Les chimistes ont alors offert leurs services aux Colombiens.

Leurs passeurs apportent maintenant de la cocaïne, en plus de la marijuana, aux Cubains de Floride. Moins de place dans les bagages, aucune odeur et plus de profits. Elle est de plus en plus disponible mais encore très dispendieuse. Plus pour longtemps. La rencontre en prison de deux étrangers va tout changer.

Dès les années soixante, George Jung transportait avec son propre avion de la marijuana de la Colombie. Lorsqu’il est arrêté il ne sait encore rien sur la cocaïne. Mais son compagnon de cellule, le Colombien Carlos Lehder, est associé aux criminels qui formeront le cartel de Medellin. Il fait son éducation avec plaisir, soulignant les avantages financiers et le peu de poids de la cocaïne.