Même les profs les plus anticapitalistes de l’Uqam, de McGill et des grandes universités du monde  s’échangent avec la plus grande discrétion les adresses illégales des «  « bibliothèques de l’ombre » du Net. Pour y accéder il faut connaître leur nom car ils n’apparaissent pas dans les résultats de recherche. En toile de fond, la guérilla menée contre les quatre groupes d’éditeurs qui se partagent l’édition scientifique mondiale.

« Je ne publierai plus jamais dans une revue scientifique »

Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur et blogueur renommé, (affordance.info. ) explique pourquoi le système des revues scientifiques – depuis l’évaluation par les pairs jusqu’aux abonnements exorbitants – (Note du Kiosque: An annual subscription to Tetrahedron, a chemistry journal, will cost your university library $20,269; a year of the Journal of Mathematical Sciences will set you back $20,100. )

va à l’encontre du travail scientifique et de sa diffusion au plus grand nombre.

(..) A tel point que de plus en plus d’universités préfèrent carrément renoncer à l’ensemble de leurs abonnements chez Springer ou Elsevier. La dernière en date est celle de Montréal.

Parce que c’est ahurissant mais c’est ainsi, pour faire de la recherche scientifique aujourd’hui en France (et ailleurs dans le monde), il faut nécessairement passer par des bibliothèques clandestines (Shadows Libraries).

(…)

Alors bien sûr vous allez me dire que l’intérêt des publications scientifiques dans des revues c’est que des « pairs », d’autres universitaires, vérifient que l’on ne raconte pas de bêtises. Et moi je vais vous répondre en un mot comme en 100 : B-U-L-L-S-H-I-T. Total Bullshit. Hashtag Total Bullshit même.

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Dans les « bibliothèques clandestines » du Net

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Corne d’abondance pour les uns, cauchemar pour les autres, ces sites peuvent contenir jusqu’à un million de textes piratés.

En 2014 et 2011, le Kiosque avait signalé plusieurs articles sur le sujet.

Les universités et les multinationales de l’édition

L’édition scientifique