« Burstow believes there is no proven biological basis for mental illness. She believes that psychiatric treatment — including drugs — is inherently oppressive and a violation of human rights. »

Dans le National Post: Barbara Kay: U of T’s ‘antipsychiatry’ scholarship — and not believing in mental illness — is an attack on science

 

 

Le Kiosque a publié : La folle histoire de la folie

Extrait sur l’anti-psychiatrie :

Au début des années 1960, des psychiatres comme Ronald Laing et David Cooper en Angleterre, Franco Basaglia en Italie, Thomas Szasz aux États-Unis et Michel Foucault en France déclarent que la maladie mentale n’est qu’une simple étiquette. La folie a sa propre vérité et, en des circonstances favorables, la folie psychotique peut être un processus qui mène vers la guérison. En tous les cas, elle ne doit pas être supprimée par des médicaments. (…)

La culture populaire adopte et renforce ce courant anti-autoritaire. Le film Family Life (1971) de Ken Loach démontre le caractère coercitif de la famille et remporte un énorme succès. Le film de Milos Forman Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) montre l’horreur des électrochocs et de la lobotomie et la façon dont l’asile transforme la personnalité des patients. Ces auteurs et le public, réclament la fermeture des immenses hôpitaux psychiatriques.

En Italie, Franco Basaglia et ses collègues fondent la «Psichiatria Democratica» en 1974, une association qui milite pour un changement radical de la psychiatrie italienne. Quatre ans plus tard, ils réussissent à faire passer une une loi interdisant les nouvelles admissions en hôpital psychiatrique.

Le discours antipsychiatrique pur et dur disparaîtra à la fin des années 1980, démoli par la réalité. La tentative italienne est un fiasco.

Mais l’antipsychiatrie pousse à la désinstitutionalisation à la fin des années 1970 et 1980. Les politiciens prônent les soins dans la communauté et commencent à réduire le nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques.