Justin Trudeau à l’ONU.

Le Kiosque a publié: Le printemps indien : Petite histoire des Indiens d’Amérique

Extrait :

En 1969, le gouvernement Trudeau essaie une autre stratégie : abolir de force le statut légal des Indiens et diviser les réserves. On veut faire ainsi d’une pierre deux coups. On se débarrasse, sur le dos des provinces, du coût de plus en plus considérable des réserves indiennes et on évite en même temps de regarder de trop près le problème des droits indiens dans le nord du pays convoité par les multinationales du pétrole et des mines. Encore une fois, c’est un échec. Non seulement les Indiens refusent à l’unanimité le Livre Blanc du gouvernement, mais la menace de disparaître légalement les oblige à s’organiser et à s’unir.

Jusqu’alors, il n’y avait aucune unité indienne. D’ailleurs, le mot Indien est aussi vague que le mot Européen, Africain ou Asiatique ; il recouvre l’ensemble d’un continent. Ainsi, au simple point de vue de la langue, on compte, au Canada seulement, 10 familles linguistiques regroupant 54 langues différentes. Pour illustrer ce fait, disons que le français, le chinois, l’arabe appartiennent à trois familles linguistiques différentes. Le gouvernement Trudeau échoue sur toute la ligne. Les Indiens fondent le National Indian Brotherhood, remplaçé depuis par l’Assemblée des Premières Nations. Désormais, même le fédéral n’ose plus dire que l’assimilation des Indiens est un droit, encore moins un devoir. Le printemps indien est commençé.