Les élèves détenant un diplôme d’études professionnelles mais n’ayant pas obtenu leur diplôme d’études secondaires font partie des décrocheurs dans les statistiques du ministère de l’Éducation. En effet, toute personne ne possédant pas son DES est considérée comme un décrocheur aux yeux du MELS, qu’elle soit diplômée d’un DEP ou non.

D’un côté, le MELS dépense énormément d’argent en promotion et en ressources dans le dossier de la formation professionnelle et technique dispensée au secondaire. Les résultats sont encourageants : le nombre d’inscriptions ne cesse d’augmenter. Plusieurs élèves n’ayant pas obtenu leur DES y voient là une sortie de secours des plus acceptables : ces études exigeantes, une fois complétées, permettent l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles. Leurs qualifications ministérielles en main, ils cognent avec assurance aux portes de différents employeurs friands d’une main d’œuvre spécialisée qui se fait rare. Au 31 mars 2008, 74,7 % des titulaires d’un DEP et âgés de 19 ans ou moins occupaient un emploi à temps plein et touchaient un salaire hebdomadaire brut moyen de 611 $.

D’un autre côté, ce même Ministère nous dit qu’il n’y a qu’un seul diplôme de base qui vaille : le DES. Selon cette logique, ceux qui complètent leur secondaire 3 et qui décident de poursuivre leur formation pour obtenir un DEP (commis à la comptabilité, mécanicien automobile, machiniste, électromécanicien de systèmes automatisés, électricien, etc.) gonflent tout de même les statistiques de décrochage du MELS.