Myriam Ségal, une chroniqueuse à découvrir

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Une nouvelle compilation d’articles de la chroniqueuse Myriam Ségal

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Citoyens démunis

Conversation avec des jeunes de cégep de 17 ans:

“Les jeunes me disent qu’à 15 ans, lors de ce cours (on appelle maintenant ça univers social), on éludait les 50 dernières années. En secondaire 5, ils ont eu droit à «monde contemporain», une macédoine sur l’environnement (les diktats écolos), les droits et libertés (et les obligations c’est pour quand?), les mouvements migratoires (vive le multiculturel!), la répartition de la richesse et du pouvoir (gauche 101?). Un cours «réflexif», pour «prendre position sur les enjeux du monde contemporain», dixit le programme.”

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Un mauvais père !

Le gouvernement Charest a promis de fournir 60% de l’effort pour que le Québec cesse de s’endetter pour ses dépenses courantes.

Si un père de famille se trouvait dans sa situation, il couperait dans son budget toutes les broutilles, les inutilités: le resto, le club vidéo, le fast-food, son canal de films, le contrat de déneigement, etc.

(….)

Un exemple: la Commission municipale du Québec. Créée lors du krach des années 30 pour protéger les villes en faillite contre les poursuites, elle s’est muée en chien de garde de la démocratie et de la probité municipale; un chien à la longue chaîne et à l’aboiement effrayant. Elle initiait des enquêtes, débarquait de son propre chef dans des villes pour vérifier l’attribution des contrats.

Son ancien président, Richard Beaulieu, la trouve maintenant bien tranquille. Il y a en effet 20 ans que la Commission municipale n’enquête plus sur rien. Elle attend, comme un vieux cabot castré et obèse, qui a entortillé sa chaîne autour d’un poteau.

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Forestier fantôme

“Le prochain Forestier en chef ne devra pas habiter Roberval. Cela nous coûtera collectivement 135 000$ sur cinq ans, si on se fie à l’expérience du premier à ce poste, Pierre Levac. Il habite en banlieue de Montréal; le gouvernement lui donne 920$ par mois pour se loger à Roberval (belle piaule pour y passer deux ou trois jours par semaine), et lui a remboursé en cinq ans 70 000$ de frais de déplacement entre Boucherville, Québec et Roberval: plus de 40 000 km par an.”