On vit dans un cartoon
Comment rendre l’histoire ennuyante
Lu dans une revue qu’on ne nommera pas, un texte écrit par un doctorant en histoire.
Extraits choisis:
“Chez les Autochtones, le commerce était un couloir de communication incontournable pour se donner une ouverture sur le monde extérieur.
Le couteau de métal, la pointe de flèche en fer et l’épée sont également des objets qui facilitent le travail usuel de prédation d’animaux […].
[…] l’arme à feu a pu provoquer la remise en question d’une certaine hiérarchie consensuelle dans la société de la forêt.
Mais, même si cette nouvelle technologie a des effets déstabilisants, le besoin de cohésion sociale pour assurer la survie en forêt a tout de même permis le maintien des coutumes à l’intérieur des groupes de chasse et de la société algonkienne. Par ailleurs, en l’absence de règles plus policées, l’usage généralisé du fusil s’imposera en forêt et permettra des rapports plus égalitaires entre les sociétés amérindienne et européenne.
Sur le plan de l’imaginaire, le fusil est introduit dans la pensée métaphorique […].
[…] les nouveaux objets sont tout simplement intégrés dans le système de codification amérindien.
[…] l’utilisation d’une technologie de transport adaptée qui n’est pas sans façonner la sociabilité entre les Autochtones et les Blancs. Les longs voyages en canot d’écorce, par exemple, auront tôt fait de développer des solidarités et des amitiés entre des individus de cultures différentes.
Le doctorant aurait pu tout aussi bien écrire: (Les longs voyages en canot d’écorce, par exemple, auront tôt fait de développer des égoïsmes et des haines entre des individus de cultures différentes.)”
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