La dictature du vécu
Parmi les petits bonheurs de la rentrée, on a pu lire cette semaine, dans un énième débats d’idées entre factions pédagogiques, un prof de secondaire (ici) répondre à un prof du collégial (là) . Tandis que le second s’insurge vis-à-vis des largesses que le Ministère de l’éducation accorde aux futurs profs qui échouent le Test de certification en français écrit pour l’enseignement (le TECFEE), le premier conteste l’analyse du second en arguant que compétents ou non en français, les futurs profs qui reprennent l’examen jusqu’à cinq fois méritent d’autant plus d’accéder à la profession parce que leur acharnement est une preuve non seulement de leur motivation profonde, mais également de leur vécu difficile en tant qu’étudiant, ce qui en fera de meilleurs profs que leurs collègues naturellement doués en français : “Les «meilleurs»,(sic) seraient incapables de comprendre les difficultés d’un élève puisqu’ils n’en ont jamais eu (sic) eux-mêmes” écrit sans sourire l’auteur de la lettre avant d’ajouter : “Les meilleurs profs ce sont ceux qui, en premier lieu, veulent être prof.”