Les Indignés blâment la mauvaise personne
Margaret Wente, chroniqueuse du Globe and Mail
Laurel O’Gorman est l’une des figures de Occupy Toronto. Elle croit que le système capitaliste lui a volé son avenir. À 28 ans, elle suit une maîtrise en sociologie à l’université Laurentienne de Sudbury. Elle est également mère célibataire de deux enfants.
«Je suis ici parce que je ne sais pas quel type de travail pourrait probablement me permettre de payer mon loyer, prendre soin de mes deux enfants et rembourser $600/mois de prêt”, indique-t-elle. Mme O’Gorman a des difficultés. Mais je ne peux m’empêcher de me demander si ce n’est pas elle, plutôt que les banquiers avides de Wall Street, l’auteur de son propre malheur. Au juste, quel genre d’emplois, imagine-t-elle, sont proposés aux étudiants fraîchement diplômés en sociologie ? A-t-elle pris la peine de demander ? Avait–elle pensé à la façon de subvenir aux besoins de ses enfants avant de les avoir ?