Jacques Henripin
Ed. Liber
(BNQ)

«Comme tout le monde, les Canadiens français se sentent plus à l’aise entre eux. Plusieurs entretiennent une certaine aversion à l’égard d’habitudes propres à certains groupes étrangers. Ils ont le droit de le faire. Je confesserai que je ne suis pas à l’abri de ces sentiments. Je m’attriste, par exemple, de la façon dont les juifs hassidiques habillent leurs garçons en plein été. Par contre j’admire l’élégance des Indiennes. Bref, j’ai des préférences que certains appelleraient de la discrimination. Et j’ai la conscience tranquille. » P.56

«Il n’y a pas que la langue. Avec elles, deux autres disciplines sont essentielles dans la formation de l’esprit: les mathématiques et l’histoire. L’histoire est une discipline négligée, particulièrement au cegep, et pas que celle de la Nouvelle-France et du Québec, comme s’en plaignent les nationalistes, mais toute notre histoire, c’est-à-dire l’histoire multimillénaire de l’humanité. Quant à la philosophie, don’t on a fait une matière obligatoire, je n’ai certes rien contre le fait qu’on l’aborde au collège, mai je me suis toujours demandé, et cela ne cesse de m’étonner, pourquoi le ministre l’impose aux francophones mais pas aux anglophones. » P.64

«À vrai dire – j’espère me tromper-, on a l’impression que les organismes qui représentent les enseignants du primaire et du secondaire ne prennent les armes que pour faire croître leur salaire et réduire le nombre d’élèves par classe. Est-ce acceptable de la part des responsables de l’éducation de nos enfants? Ne faudrait-il pas s’insurger? (…) Le silence des enseigants est accompagné de celui des profs des sciences de l’éducation. Pourquoi ne rugissent-ils pas devant les bouffonneries de leurs confrères du ministère? Peur de se faire couper les subventions d’études commandées et rémunérées par le Très-Haut? »