Partie 1: Paris

Partie 2: Toronto et Montréal

Par Jean-Benoît Nadeau, chroniqueur.

“La Torontoise me toise

La réceptionniste me remet un sac de papier brun avec une feuille d’instructions – juste de l’écrit, pas d’image. Je demande, avec une assurance de pro :

«Alors, je fais ça où?

– Chez vous.

– On ne fait pas ça ici, maintenant.»

Son sourire s’est crispé.

«Non jamais.

– Vous êtes sérieuse? Je dois aller chez moi, c’est loin, en vélo et revenir en vélo.

– Dans l’heure.»

J’ai vu dans son regard qu’elle était sur le point d’appeler la police pour harcèlement.

Je suis donc sorti en me demandant comment régler ce problème logistique :

Sachant qu’il faut arriver au laboratoire avant 10 h et qu’il faut 42 minutes en vélo, cinq minutes pour se vêtir, déverrouiller et verrouiller le vélo, trois minutes pour marcher, et six minutes pour jouir, à quelle heure dois-je passer à l’acte?

Cela me donne une fenêtre étroite : je dois avoir joui entre 8 h 56 et 9 h 04 si je veux arriver à temps pour le labo.”