« Militante et syndicaliste»

« Jamais elle ne déviera ensuite de sa route: la lutte pour améliorer les conditions de vie des travailleurs -et surtout celle des travailleuses- sera au coeur de sa vie. »

« Au sortir de l’université, Madeleine trouve un premier emploi dans le mouvement syndical. »

« Madeleine Parent a incarné le pouls de la classe ouvrière»

 

Madeleine Parent (1918-2012)

La Presse et Le Devoir ont réussi à écrire un article sur Madeleine Parent sans jamais dire qu’elle a été une des rares Canadiennes françaises communistes et une des meilleures organisatrices du Parti à l’époque de Staline.

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Extrait de Petite histoire des camarades québécois:

En 1949, la CMTC ( le Congrès des Métiers et du Travail ) bannit les sympathisants communistes de tout poste de direction et exclue de ses rangs leur plus gros syndicat, celui des marins canadiens. Quand au Congrès canadien du travail (CCT), il expulse l’un après l’autre, tous ses syndicats dominés par les communistes: les Ouvriers unis de l’Électricité, de la radio et et de machinerie d’Amérique, l’Union internationale des mineurs, lamineurs et fondeurs pour finir avec l’exclusion des syndicats membres de l’Union internationale de la fourrure et du cuir.

La même fougue se retrouve évidemment au Québec au niveau provincial et municipal. En 1949 Louis Laberge, 25 ans, participe à son premier congrès de la Fédération provinciale du travail (FPTQ). Éclate un débat passionné sur les menées des communistes au sein du monde syndical. «Ça avait brassé fort  avec les communistes et leurs compagnons de route, surtout Kent Rowley et Madeleine Parent, des beaux parleurs et des fins finauds. Moi j’étais du côté des «bons» ( rire).

En 1951 les communistes sont battus; ils ne contrôlent plus qu’un seul syndicat important, les United Electrical Workers. De tous leurs organisateurs de choc, Pat Sullivan, Robert Haddow, Jean Paré, etc.,  il ne reste que Madeleine Parent et Kent Rowley, des héros syndicaux qui ont déjà été emprisonnés pendant une grève sous prétexte de conspiration séditieuse.

En 1952, en plein milieu d’une grève de la Dominion Textile, leur syndicat les expulse. C’est la fin, les militants communistes ont perdu la bataille syndicale. Les rares communistes qui restent comme Léo Lebrun, le président des Cols bleus de Montréal, se font discrets. »