Lu sur le site de la FPJQ
Bryan Myle
La criminologue Line Beauchesne pourfend les médias enrôlés dans la guerre contre la drogue.
Le public ne reçoit que de «faibles bribes sensationnalistes» sur les drogues illicites par les médias qui s’abreuvent auprès des bureaucraties impliquées dans le maintien de la loi et l’ordre. Rien d’étonnant à ce que l’ami lecteur-auditeur adhère à la prohibition dans ce contexte, affirme Line Beauchesne dans son récent essai intitulé Les Drogues. Les coûts cachés de la prohibition.
Extrait
« Devant la dérive humaine, la prohibition rejette la faute sur un produit plutôt que de s’interroger sur les causes réelles de la surconsommation. Un peu comme si on affirmait que la corde a tué la personne qui s’est suicidée. La prohibition entretient enfin une peur collective à l’égard des drogues illicites qui empêche la société de se doter de politiques publiques favorisant l’autonomie personnelle des citoyens, en leur offrant par exemple un traitement plutôt que la prison lorsqu’ils descendent dans l’enfer, bien réel, de la surconsommation. »