Je ne comprends plus rien
« Je vais vous dire ce que je ne comprends vraiment pas, à partir de ce que j’observe avec mes yeux et mes oreilles. Une majorité écrasante de Québécois ne sont pas dans la rue. Une majorité écrasante d’étudiants ne sont pas « en grève ». Et pourtant toute l’attention est portée sur une minorité, aussi importante soit-elle. Sur trois jeunes vedettes médiatiques, télégéniques et foutument bien articulés. Pas sur monsieur Chose, camionneur au Saguenay, ou madame Chosette, secrétaire médicale et leurs millions de semblables qui n’en ont rien à cirer de l’utopisme. Lui, y’en peut pu de payer des impôts, de voir tout le monde en profiter sauf lui et de voir le gaspillage. Elle, elle en a ras-le-pompon d’entendre des jeunes universitaires qui ont étudié au privé se plaindre quand elle, elle élève trois enfants seule avec 38 000$ par année.
Et si c’était une fausse crise ? Le problème, c’est pas la crise. C’est la gestion de la crise. Des deux côtés. Mais nous sommes condamnés à trouver une solution. Ce n’est qu’une question de temps. La récréation achève, veut, veut pas.
Ça, c’est facile à comprendre. »