La journaliste Stéphanie Lalut nous suggère:
Plusieurs scans fascinants d’une revue du début du 20e siècle sur les sciences et futures technologies
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Lu, avec le recueillement qui s’impose, cette citation de Bertolt Brecht sur le site full progressiste Nouveaux cahiers du socialisme.
« Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. »
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Voici quelques précisions sur cette idole de la gauche radicale:
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Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne est divisée en deux. La partie est, la République Démocratique Allemande, est occupée par les troupes soviétiques.
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Le 16 juin 1953, les ouvriers du bâtiment sur la Stalinallee à Berlin-Est entrent en grève; le gouvernement communiste leur demande de travailler plus pour le même salaire. La grève se transforme le 17 juin en révolte populaire qui s’étend à de nombreuses autres villes de la RDA. Les ouvriers protestent contre la médiocrité du niveau de vie, revendiquent l´abolition du régime communiste et des élections libres. Que va faire Bertolt Brecht?
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Brecht fait savoir le jour même, dans une lettre à Walter Ulbricht, le boss du parti communiste, qu’il appuie les mesures du gouvernement et approuve l’intervention des troupes soviétiques.
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La révolte est réprimée violemment par des troupes soviétiques. On dénombre plusieurs centaines de morts, plus de 1 000 blessés et de nombreuses arrestations.
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C’est par après seulement qu’il publiera La Solution:
« J’apprends que le gouvernement estime que le peuple à ‘trahi la confiance du régime’ et ‘devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités’. A ce stade, ne serait-il pas plus simple de dissoudre le peuple et d’en élire un autre? »
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Devenu une figure quasi-officielle du régime de la RDA, il obtint le prix Staline international pour la paix en 1955.
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Précisons que Brecht, qui venait d’une famille bourgeoise avait la nationalité autrichienne et pouvait donc sortir de l’Allemagne de l’Est lorsqu’il le voulait.