(…) Ce souvenir m’est venu à l’esprit en lisant les « paroles » de quelques chansons du groupe de musiciens qui a eu son heure de gloire récemment grâce à nos plus hautes autorités politiques nationales et municipales. Dans le Québec d’aujourd’hui (et probablement ailleurs, car nous n’avons pas le monopole de la bêtise), les polissonneries peuvent être mises en ligne, en ondes, en disques ou en spectacles, urbi et orbi. Leurs auteurs peuvent même être invités à la fête nationale.

 

(….)

Le premier ministre a mis le doigt accusateur sur un passage concernant madame Courchesne mais il aurait pu citer la première strophe de la même chanson (intitulée Ah vous dirais-je maman, avec la plus grande économie de ponctuation) qui s’intéresse au recteur de l’UQAM :

« Ah vous dirais-je… Corbo

Mon couteau m’as te l’planter dans l’dos »

on se laisse sur des extraits d’une œuvre qui constitue une sorte d’exposé géopolitique. Ça s’intitule J’ai vingt va chier! (jeux de mots : j’ai vingt = G20).

 

« […] J’ai 20 millions

De bonnes raisons

De t’enfoncer dans l’fion

Ma révolution

 

Harper, tu m’fais pas peur

Obama, osti d’tarla

Zuma, gros tas

Merkel, ah non pas elle!

 

Saoud, mange mon coude

Kirchner, sorcière

Kevin Rudd, t’es pas à mode

Lula, Social-Traître

 

Hu Jintao, pire que Mao

Myung Bak, tu fumes du crak

Patil, Palpatine

Bambang, bang bang!

.

Berlusconi, crève mon osti

Hatoyama, t’es même pas là

Hatoyama, Hiroshima

Medvedev, on t’fait la grève

 

Calderón, puta cabrón!

Cameron, puta cabrón!

Sarkozy, t’as un p’tit zizi

Gül, on t’encule ».

 

Et dire que la CLASSÉ s’est formalisée de blagues prétendument « sexistes » des vrais humoristes….