Le déni de Jean Charest
Depuis quelques jours, les déclarations de Lino Zambito devant la Commission Charbonneau sont explosives. Elles révèlent les stratagèmes de corruption et de collusion qui lient la mafia, les entrepreneurs en construction et le parti du maire de Montréal. Pendant deux ans, entre les premières révélations et la commission, Jean Charest a pourtant refusé la tenue d’une enquête publique. Le Journal a compilé quelques déclarations que le premier ministre a faites entre 2009 et 2012.
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« Nous avons déjà posé des gestes immédiats, plus efficaces qu’une enquête dont les résultats prendraient plusieurs mois à se réaliser.»
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– 2 décembre 2009
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« Encore faut-il qu’il y ait des enquêtes policières pour aller au fond des choses. On ne peut pas poser des gestes à partir d’insinuations et d’allégations. Il faut que ce soit posé à partir de faits concrets.»
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– 4 décembre 2009
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« Le gouvernement a déjà posé des gestes très importants.»
– 4 décembre 2009
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« Par conviction, nous allons agir de manière à donner des solutions permanentes. Il faut des solutions permanentes. Une commission d’enquête, ce n’est pas [une solution] permanente. »
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– 30 novembre 2010
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« Aucun gouvernement avant nous n’en a fait autant pour lutter contre la corruption et la collusion.»
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– 16 septembre 2011
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« L’Unité permanente anti-corruption (UPAC), c’est la mesure la plus forte que nous pouvions déployer pour venir à bout des problèmes qui sont soulevés.»
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– 16 septembre 2011
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« Attention. Ça part dans toutes les directions. Soyons prudents. Le gouvernement va réfléchir. Il faut mesurer chaque choix, mesurer les conséquences.»
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– 7 octobre 2011, après le Rapport Duchesneau
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« Moi, je suis rassuré sur une chose : le Parti libéral du Québec fait son financement correctement, selon les règles. On respecte les lois.»
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– Juin 2012