Quand le Matricule 728 pétait les plombs à l’hôpital de Sainte-Justine
Lise Ravary (Le Journal de Montréal)
« La constable Trudeau a été trouvée coupable d’avoir enfreint l’article 5 du Code de déontologie policière du Québec en raison de son agressivité alors qu’elle menait une enquête à l’hôpital Sainte-Justine dans une affaire de viol en 1996. On lui a reproché “une attitude obtuse et agressive” envers le personnel soignant ! Elle aurait hurlé “J’me foute qui vous êtes, j’ai un travail à faire, une enquête à compléter” à une infirmière qui lui demandait de parler moins fort pour ne pas déranger les patientes. Une autre infirmière au poste de garde de l’étage l’a entendue crier: “Y’a personne qui va m’empêcher de faire de mon travail, j’enquête sur une agression sexuelle.” enfreignant ainsi le droit à la confidentialité de la plaignante, une jeune fille de 14 ans, enceinte par dessus le marché. À ce moment, l’adolescente est sortie de sa chambre et s’est assise par terre en pleurant. Les infirmières ont eu peine à la calmer.
Tout un travail policier.
L’agente Stéfanie Trudeau a été trouvée coupable et a été suspendue pendant six jours, sans salaire. Elle a porté la cause en appel mais la décision a été maintenue.
Et puis on lui a redonné son badge et son revolver. Comment le SPVM peut-il penser un instant qu’un policière qui pète les plombs pendant une enquête sur un viol dans un hôpital pour enfants possède assez de jugement pour travailler avec le public? »