Myriam Ségal, Le Quotidien

(…) Avant même que la fête génératrice de caries soit passée (Halloween) , nous voilà assiégés par les décorations de Noël. Ça se sophistique aussi: lumières scintillantes, arbres rutilants, villages de Noël, vaisselle, barbus joufflus de tous formats…

On ne nous laisse pas démonter le sapin que la Saint-Valentin, une autre festivité visant à combler un vacuum mercantile, envahit les tablettes et les esprits dès janvier, s’impose sous peine de nous sentir rejets… La fête des Mères succède à celle des femmes, qui enfle doucement elle aussi, puis celle des pères; la Saint-Jean-Baptiste, l’été fugace, et la roue repart!

On ne nous laisse plus le temps de vivre chaque fête, de la déguster, de la savourer. On nous bouscule pour passer à la suivante. Comme si le moment magique résidait toujours dans un futur insaisissable. Alors de temps en temps, j’éteins les lumières et je me claquemure. Je casse le rythme infernal de l’impératif commercial!