Rousseau, le précurseur
Par Didier Sénécal (L’Express)
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Toujours moderne – et passionnant – même trois cents ans après sa naissance. L’heure est venue, à l’occasion de la réédition de ses oeuvres complètes en version luxe, de (re)lire l’auteur des Confessions et de reconnaître notre dette envers le grand Genevois du Panthéon.
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La kiosque a publié:
L’homme qui s’est fait saint. Jean-Jacques Rousseau
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Huizinga (J. H.), Ed. Perrin.
(Disponible dans le réseau des bibliothèques de la Ville de Montréal)
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Ajoutons quelques broutilles du programme de Rousseau, expliqué par les historiens Will et Ariel Durant :
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Les lois veilleront à engager de toutes manières le peuple à rester dans les campagnes plutôt que de s’agglomérer dans les villes. L’agriculture forme le caractère de l’individu et la santé nationale : les affaires, le commerce, les finances ouvrent la porte à toutes espèces de querelles et l’État devait en décourager le développement. Les voyages s’effectueront à pied ou à dos de bête. Le mariage précoce et les familles nombreuses auront leurs récompenses; quant aux hommes de plus de quarante ans restés célibataires, il conviendrait de leur retirer leurs droits de citoyens. (..)En cas de nécessité, la population sera enrégimentée pour cultiver les terres appartenant à l’État. Le gouvernement contrôlera toute l’instruction et toute la moralité publique. (p. 384-385, Rousseau et la révolution, Will et Ariel Durant, Éditions Rencontre 1969)