Wilbert Rideau
Wilbert Rideau

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J’ai découvert Wilbert Rideau il y a plusieurs années en lisant un article publié dans Angolite, le journal du pénitencier d’Angola (Louisiane). Il s’intitulait “Le délateur”. Parmi les lecteurs assurés, les gardes racistes et un vaste choix de prisonniers psychopathes peu susceptibles de manifester leur désaccord avec l’article en écrivant à Wilbert Rideau.

Je me souviens encore du début de l’article:” Nul ne peut nier l’importance du délateur dans la justice américaine.” (C.M.)

The Angolite
The Angolite

Wilbert Rideau a passé quarante-quatre années de sa vie à Angola une des plus dures prisons des États-Unis. Condamné à la peine de mort à l’age de 19 ans, sa peine fut finalement commuée en une peine de prison à vie, ce qui allait éventuellement lui permettre de devenir un pionner des réformes carcérales.

Il a appris à lire au pénitencier. Nommé éditeur du journal de la prison d’Angola, Wilbert Rideau fut le premier à écrire sur la violence, les abus sexuels et les autres problèmes reliés au fait que les prisons sont dirigées derrière des portes closes.

Désireux d’être objectif et de faire son travail de manière sérieuse, Rideau s’intéressa également aux problèmes des gardiens vis-à-vis des coupures budgétaires et du stress. Il finira par recevoir de nombreux prix de journalisme, donnera de nombreuses entrevues et sera finalement libéré en 2005 après un quatrième procès, les précédents ayant été déclarés caduques pour des raisons de non-respect des droits constitutionnels de l’accusé.

Il habite aujourd’hui avec sa femme Linda en Louisiane et donne encore de nombreuses entrevues, en plus d’avoir publié un livre sur son histoire, »In the place of justice».

Article biographique en français

Noir, meurtrier et journaliste

 

Pour lire une édition d’Angolite en ligne : ici