Louis Laberge (1924-2002) – Pas une seule larme!

Extrait

À l’époque, son ami et plus proche associé était le mafieux André ‘Dédé’ Desjardins; le même Desjardins qui fut abattu il y a quelques années dans son rôle de ‘Shylock’ des Hell’s Angels. Même si ces dernières années, les médias nous ont présenté Laberge comme un dirigeant ouvrier honnête, ses voyages de chasse et de pêche de même que ses vacances en Floride avec des crapules et des truands en tous genres étaient légendaires. Je suppose qu’il se sentait alors en bonne compagnie…

Mais, la plus grande contribution de Laberge à ses maîtres capitalistes fut sans aucun doute son travail ‘révolutionnaire’ d’intégration toujours plus étroite de l’appareil syndical à la structure étatique. Sa participation enthousiaste et ouverte à tous les forums et à tous les organes de collaboration de classe laissait ses bureaucrates rivaux haletant, suant et loin derrière dans la poussière. Sa plus grande réalisation dans la trahison de la classe ouvrière fut la création, avec l’appui enthousiaste de l’État, d’un nouvel organe de capitalisme ‘ouvrier’, le Fonds de solidarité FTQ en 1983. À travers cette institution, des milliers de travailleurs et de travailleuses ont été intégrés dans le processus de leur propre exploitation et endoctrinés par les enseignements d’Adam Smith.

Pas étonnant qu’il ait eu des funérailles d’État! La classe dominante lui devait certainement cette reconnaissance. Chacune des journées de sa vie fut consacrée à la profanation du principe de la solidarité ouvrière et à la planification et à sa participation à l’exploitation brutale du prolétariat. Nous communistes ne croyons pas à une autre vie après la mort. Ainsi, Ti – Louis, comme tous les exploiteurs et les traîtres du passé, n’aura jamais à rendre compte de ses crimes contre la classe ouvrière. C’est la raison de cet article. C’est par devoir auprès de tous les travailleurs et les travailleuses qu’il a vendu, c’est par devoir devant la mémoire de notre classe que j’enregistre ma dissidence. Nous sommes encore à écrire le grand livre de l’histoire de la classe ouvrière, mais je ne pense pas que la place que Laberge y tiendra sera celle qu’il a occupé dans les manchettes estivales. Peu m’importent les éloges que lui ont fait l’État, les politiques, les capitalistes et les prêtres. Je sais que ce qu’il a été et que ce qu’il a fait en arriverait à dégoûter même un ver solitaire.