Crise étudiante: admettre ses torts
Éric Grenier est chroniqueur et
rédacteur en chef du Magazine Jobboom.
(…) Toujours concernant le débat des candidats à la direction du Parti libéral, l’idée de relancer le débat sur l’avenir des cégeps émise par Pierre Moreau, pas grand commentateurs ont remarqué le leurre. À gauche, ça a monté aux barricades. À droite, ça a dénoncé la gauche sous des accusations d’immobilisme et de vaches sacrées.
Or, c’est une tactique vieille comme la Révolution tranquille en politique : quand tu ne sais plus quoi dire pour te démarquer de tes adversaires politiques et faire parler de toi dans les médias, t’as deux options : tu lances soit un bien senti «Abolissons les cégeps!» ou soit que tu scandes «Abolissons les commissions scolaires!». C’est ce qu’a usé Pierre Moreau, rien de plus. Personne n’y aurait dû y tendre ne serait-ce qu’un lobe d’oreille, tant c’était du n’importe quoi prémâché intellectuel, sans substance ni fondements sérieux.
Le pire dans tout ça, c’est que Pierre Moreau n’y croit même pas à l’abolition des cégeps. Moi, quand je ne veux pas incendier ma maison, j’y mets pas le feu.