Par Billy Ball, Indy Week


Illustration by JP Trostle

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Le Kiosque a publié:

Petite histoire des prisons

(…) Ce fut la naissance des pénitenciers. Dans certains d’entre eux, l’isolation était complète. Le prisonnier, portant un numéro sur son uniforme, vivait et s’occupait d’artisanat dans sa cellule, et n’avait de contacts avec personne. Dans d’autres pénitenciers, les détenus travaillaient ensemble, mais en silence.

Dans les deux cas, la discipline était stricte, le travail obligatoire et la cellule individuelle. Les détenus mangeaient et dormaient seuls. Il n’y avait que les gardes, l’aumônier et les représentants des sociétés bénévoles qui pouvaient leur adresser la parole.

En conséquence on construisit des pénitenciers sur le modèle de la roue, avec un noyau central commun d’où partaient des rayons de cellules. Comparés au système des cachots surpeuplés, l’incarcération était en effet un progrès et, à l’époque, on était fier de ces institutions massives et muettes qui devinrent le modèle standard en Occident. On devait retrouver la même philosophie et la même architecture aussi bien en Europe qu’au Canada, particulièrement à Kingston, Bordeaux et Saint-Vincent-de-Paul. Les premiers à prendre conscience des lacunes de ce système furent les descendants spirituels de John Howard et Elizabeth Fry.