Hygiène raciale – eugénisme. Une coproduction LCP-Assemblée nationale / Senso Films
Documentaire réalisé par Guillaume Dreyfus
« Hadamar, Grafeneck, Brandenburg, Hartheim, Sonnenstein, Bernburg, aucun de ces noms n’est ancré dans la mémoire collective de l’humanité. Pourtant, ce sont les noms des premiers centres d’extermination inventés par les nazis. Y furent anéantis des malades et des handicapés, des aliénés et des dépressifs, des marginaux et des détenus de camps de concentration. » (Edouard. Husson)
« Hygiène raciale » fut le nom donné à l’eugénisme, en Allemagne, dans les années 1930. Ce film retrace l’histoire de cette idéologie, en se concentrant sur l’eugénisme négatif. Son but était d’empêcher la propagation de certaines maladies, que la science de l’époque estimait alors héréditaires. L’eugénisme fut l’un des piliers idéologiques du nazisme.
Toutefois, celui-ci n’a pas seulement été appliqué dans l’Allemagne nazie, mais aussi dans d’autres pays occidentaux (États-Unis, Suède) – avant 1933 et après 1945.
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Le Kiosque a publié
Extrait sur l’eugénisme
L’Opération T4
En octobre 1939, un mois après le début de la guerre, dans une semi-clandestinité, un petit groupe d’«experts», mené par un haut fonctionnaire nazi, Philipp Bouhler et Karl Brandt, le médecin personnel d’Hitler, identifient les «vies sans valeur» qui seront sacrifiées: les patients déficients, les malades mentaux, les schizophrènes, les épileptiques et les séniles. Le bureau du groupe est au numéro 4 de la rue Tiegerstrasse, ou T4, qui donne son nom à l’Opération. Hitler donne le feu vert en janvier 1940. L’équipe est prête.
Arrachés à leurs asiles, les malades sont conduits dans une demi-douzaine de centres d’euthanasie spécialement aménagés (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar). Ces «bouches inutiles», comme disent les nazis, sont exterminées par gazage, piqûres, etc., puis incinérés. Une lettre officielle envoyée aux proches explique le décès de différentes façons, surtout par épidémie.
Août 1941. Hitler a mis l’Europe à genoux. Il vient d’envahir l’URSS. Près de 70 000 personnes sont déjà euthanasiées en Allemagne; 60 000 autres sont regroupées en vue de leur discrète élimination.
Mgr Clemens August von Galen, évêque de Münster, est mis au courant et décide d’intervenir. Il ne se fait pas d’illusions: s’il parle, il risque d’être arrêté comme «ennemi du peuple allemand» et exécuté.
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Après la guerre, plus aucun gouvernement n’ose parler d’eugénisme, encore moins de stérilisation. Mais l’Alberta continue discrètement à stériliser des malades mentaux.