Pendant qu’on discute du prix unique pour le livre…
Un article de Télérama
A l’image de Virgin Megastore et de la Fnac en France, la majorité des vendeurs de livres et de musique à l’étranger peinent à s’adapter aux mutations du marché. Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, de grands noms ont même déjà disparu…
Alors que l’avenir de Virgin Megastore s’assombrit en France, la Fnac vient de quitter définitivement l’Italie après treize ans de déficit chronique. Huit magasins, un siège à Milan, presque six cents employés pour une affaire qui n’a jamais rapporté un euro. (….) Car pour l’ensemble du business culturel, la situation est critique.
L’an dernier aux Etats-Unis, le géant des librairies Borders a déposé son bilan. Il employait 19 000 personnes dans le monde. Aujourd’hui, son site renvoie vers celui de son concurrent, Barnes & Nobles, qui lui-même a annoncé la fermeture d’un tiers de ses librairies dans les dix prochaines années, ainsi que la réduction de la taille de ses magasins. Ses ventes de livres sur papier ont chuté de plus de 20% en cinq ans.
Tower Records, enseigne historique de “retail” californienne ouverte en 1960, a elle aussi jeté le gant sans parvenir à absorber les dettes accumulées pendant ses années d’expansion, dans la décennie 1980. A New York, son gigantesque magasin sur Broadway (quatre niveaux vendant DVD, jeux vidéo, électronique, etc.) a fermé ses portes en 2006. L’enseigne ne survit plus qu’on-line.