M. Royer radote
Honnêtement, je comprends mal la tribune qu’on accorde à cet universitaire qui radote sympathiquement le même message depuis des années. Bien que, sur certains points, les propos de M. Égide Royer soient intéressants, je ne suis plus capable de l’entendre parler du décrochage scolaire chez les garçons. Une garçon sur trois déroche, ne cesse de répéter l’universitaire. Il n’en faut pas plus pour crinquer tous les mononcles médiatiques que Québec, Benoit Dutrizac en tête, pour s’épancher sur le sort de nos pauvre petits garçons.
Or, M. Royer devrait avoir l’honnêteté intellectuelle d’indiquer également à combien s’élève le décrochage des filles. (Grosso modo, 30% des garçons décrochent avant la fin de leur secondaire contre 20% des filles.) On verrait alors que le portrait du décrochage au Québec est un phénomène bien plus complexe que ne le résume ce «penseur de l’éducation». En ne s’attardant qu’au décrochage des garçons, il semble réduire le décrochage scolaire à une appartenance sexuelle et cautionner l’idée que l’école est sexiste.
Ce manque de rigueur, inacceptable quant à moi, renforce la victimisation et la paranoïa de certains intervenants, garçons et hommes québécois.